« Les Rails de la mémoire » : un monument pour ne pas oublier la Shoah
À la suite d’une rencontre, le 17 janvier 2025, avec deux architectes chargés du projet, nous avons eu l’occasion d’assister à l’inauguration du monument de commémoration de la Shoah, place Carnot à Lyon, le 26 janvier 2025. Celui ci se trouve près de la gare de Perrache d’où sont partis les convois de transfert vers Drancy et le convoi n°78 qui partit directement pour Auschwitz-Birkenau, le 11 août 1944.
Point d’histoire – La Shoah et Lyon au fil du temps
1939-1945
Occupation
Lyon est située en zone libre jusqu’en 1942, elle accueille de nombreux réfugiés et devient un foyer de la résistance. Klaus Barbie est le chef de la Gestapo de la région lyonnaise.
1939-1945
Résistance
Très vite, Lyon devient un foyer de la Résistance, elle accueille les réfugiés qui arrivent de la zone occupée. Certains éléments de l’architecture de la ville y contribuent beaucoup, par exemple les traboules qui permettent de fuir la Gestapo facilement. C’est Jean Moulin qui est le chef de la Résistance, il est capturé à Caluire en juin 1943.
1992
Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation
Le 15 octobre 1992 a eu lieu l’inauguration du Centre d’histoire de la résistance et de la déportation (CHRD) , dans les anciens locaux de la Gestapo lyonnaise, 5 ans après le procès de Klaus Barbie. le CHRD retrace l’histoire de la seconde guerre mondiale en France et à Lyon en particulier Il permet de lutter contre le négationnisme.
Déroulé de la cérémonie :
Nous sommes arrivées à 9h sur le lieu de l’inauguration. A notre arrivée, nous avons retrouvé de nombreux professeurs : Mme Therez, Mme Marinot, Mme Blanch-Zanin, Mme Lissillour, Mme Zana, Mme Paul ainsi que le proviseur M. Coursodon et M. Ailloux, ainsi que d’autres élèves. Pendant que nous attendions, la foule commençait à affluer. Tant il y avait du monde, les places assises mises à disposition ne suffisaient plus.
La cérémonie a réellement commencé aux alentours de 10h. De nombreuses personnalités politiques et publiques étaient présentes, notamment le président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes Fabrice Pannekoucke, le président de la métropole de Lyon Bruno Bernard et le maire de Lyon Gregory Doucet. « L’antisémitisme est un poison pernicieux qui doit être combattu avec force », « Lyon est connue pour être la capitale de la Résistance mais a aussi été le point de départ de beaucoup de trains vers les camps de la mort.» a déclaré le maire écologiste.
Après les discours, nous avons découvert à un morceau de musique interprété par un violoniste.
Suite aux notes de violon, vers 11h30 le monument a été dévoilé en retirant le drapeau tricolore. Nous avons ensuite pu entendre des chants et la Marseillaise interprétés par la chorale du collège Verrazane.
Un buffet a ensuite été mis à notre disposition pour échanger et clôturer cette inauguration.
Devoir de mémoire – Un monument nécessaire
Il n’existait, avant ce monument, pas de « Ce monument est dorénavant inscrit dans le paysage lyonnais. Il est bon de savoir qu’un jeune passant, qui n’a aucune idée de ce qu’est la Shoah, puisse avoir ce rappel historique, indispensable pour tirer les leçons de l’histoire », a souligné Jean-Olivier Viout, président de l’association du Mémorial de la Shoah, au micro de BFM Lyon.
